Deux années de convalescence et un bilan tombe : 3985 mails stagnaient dans ma boite mail. Toute l’actualité des ressentis des blogueurs que je suis depuis un bail laissée à l’état de friche et ma foi, cumuler autant de retard, c’était une infâme honte. J’avoue…
Fin de la posture larmoyante et retour aux choses sérieuses. Encore plus après le signal claironné par l’équipe de médecins en charge de réparer la carcasse meurtrie…
L’invitation à reprendre la route était là et sans hésiter, pour celles et ceux qui me connaissent vraiment, je me suis rué vers le dehors pour m’extirper « au plus vite » de cette inconfortable situation…
Sauf que, il y a eu un hic… Mondial de surcroît et le bonhomme avec ces 8 mois d’entrainements sur les rives du Styx, il a eu droit à un tour de plus pour en baver sa race d’homo sapiens sapiens, à en suer son eau putride, mais tel était le prix à payer pour se remettre de ses émotions… Et elles étaient nombreuses…
En effet, le doute persistait dans cette période aux embruns d’indécisions. La morne plaine traversée présentait nulle trace existante d’un possible mail, d’un courrier apporté grassement par nos facteurs masqués, voire même de l’atterrissage d’un pigeon voyageur sur le balcon jardiné… L’appel du pied d’un éditeur pour m’élancer vers les cieux de la publication de mes écrits, que me restait-il à faire comme options inexploitées ?
La prostitution ou l’intendance des devoirs de ma fonction…
Un choix qui aurait pu être cornélien, mais avec mon physique sur le retour, mon lifting de déficient, j’ai préféré, sans même consulter la plèbe, me réorganiser pour être efficace au plus vite et ainsi, redémarrer la machine pour repartir par là-bas, tu sais quoi… Voilà donc le programme, à vos bons yeux messieurs dames…
Depuis la fin du confinement et sans se faire prier une seconde fois, j’ai émergé avec l’envie de tout casser. De reprendre et de continuer ce que je fais : écrire… Griffonner de futures histoires de l’après #Aby… Inventer de fantasques scénarii, mais, comme dans tout bon plan sur la comète, tout devait prendre sens. Tout devait être carré, précis et pointu, digne des plus grandes citations philosophiques d’Eric Cantona… Tout se jouerait à présent au plus près du millimètre carré…
Acte I : La santé, toujours et encore…
On peut avoir toute l’envie du monde, d’être prêt à se donner corps et âmes à une passion, aussi futile soit-elle, de mon point de vue, tant que tout n’est pas bien ancré sur un socle de marbre, rien ne tiendra la route sur le long terme… Bon, je dois concéder que j’ai eu droit à pas mal d’explications de texte de la part de médecins, charmants au demeurant, afin de bien me carrer dans le crâne ce que pas mal des autres ignorent (95% de la population à un ou deux doigts près)
Depuis ma sortie du centre hospitalier, le 26 novembre dernier, après trois semaines de remises en question, d’aides psychologiques, de conseils sur les petits riens de la vie, de pouvoir allier ma passion à cette discipline que je me devais d’avoir, de concert avec l’équipe médicale, nous avons tiré des plans sur une comète : Lahallezonyva, avec le Hashtag, ça pète bien plus à la lecture en fait…
Finis donc les interludes de pleureuse Cosette où je déversais des larmes de crocodiles sur une condition non consciente de mon état réel… En effet, quand on m’a annoncé être malade depuis des décennies, sans le savoir, en passant entre les gouttes parce que ce genre de truc déficient, ça te chope de façon pernicieuse, devant l’immensité des dégâts causés par la maladie qui me rongeait, quand on m’a dit :
~~ C’est pas la joie…
Devinez-vous ma réponse ?
~~ Moi, c’est Fabrice LIEGEOIS. Pas la joie, c’est pour le voisin…
Je suis entier ma bonne dame et surtout, je suis un battant. On ne vit pas dans les enfers sans apprendre un tant soit peu… Mon choix s’est donc résumé à joindre l’utile à l’agréable : me concocter un objectif de remise en forme afin de retourner sur les devants des starting-blocks. Commençons par ça déjà… J’ai pourtant l’impression de me répéter, non ?
Bref, l’idée fixe restant de se préparer à un futur radieux ou envisagé comme tel, mais je l’accompagnerai alors d’une autre prérogative : disparaître des écrans radars et refaire surface, comme à l’accoutumée et le moment venu, par le côté aveugle.
Un jour. En pleine forme. Présentable physiquement surtout…
Acte II : Silence radio, on bosse…
Lire 3985 mails en retard, certains pourraient penser qu’il s’agit d’une perte de temps et qu’il vaudrait mieux foutre tout ça à la poubelle. Lire de l’actualité dépassée depuis des lustres, faut être timbré ou n’avoir que ça à faire, comme passe-temps après être passé si près de la Grande Faucheuse qui vous avait pourtant pris en auto-stop… Hélas, c’est encore une fois mal me connaître…
J’aime lire les billets d’humeur des blogueurs. De connaître les ressentis a une importance selon moi… Non pas pour tout savoir sur leurs goûts et leurs couleurs, car figurez-vous, certains ont une vaste palette de lectures, d’autres abordent des sujets riches et variés et même parmi eux, on y trouve de vraies critiques argumentées sur des choix qui feraient jaser les cours aux miracles des groupies socialement connectées… Et puis la dernière raison de m’intéresser à eux est simple : trouver des sources et des motivations à mes propres lectures.
Enfin, psychologiquement parlant, de revivre ces deux années au travers des yeux d’autrui, ça m’a permis d’effacer les peines accumulées : ne plus avoir d’éditrice et se retrouver dans le caniveau avec un roman retravaillé, ne pas pouvoir aller en salon et faire partie de cette grande famille du Noir… Kleenex ?
Sauf que, pour en revenir au sujet de fond, transcrire les densités de ses propres visions, ça peut paraître simple, mais ça ne l’est pas. Il faut donc de la nourriture pour aider à accoucher de phrases qui seront percutantes, qui accrocheront le regard et l’âme de lecteurs et pourquoi pas, qui seront des franches démarcations de votre style avec celui des autres… En clair, la centaine de blogueurs me permet d’avoir un éventail assez large de possibilités de lecture… Plusieurs avis valent mieux qu’un seul et, sans fondre devant les superlatifs pompeux parfois transcrits sur certains avis, des blogueurs m’accrochent la rétine pour de bon et m’ont permis de consolider mes futurs choix…
Outre mes recherches documentées pour chacun de mes quatre futurs romans, ce qui constituaient déjà une bonne grosse bibliothèque des familles, il en résulte maintenant que me voilà depuis peu avec une liste de 220 nouveaux livres à lire. Certains ont été catégorisés en lien avec mes futurs écrits afin de me permettre d’être en symbiose avec les différentes phases de gestation de mes jets et avec l’espoir de gagner en volume… Parce que le mec, il en a encore derrière la tête. De quoi ?
Acte III : Nettoyage en prévision…
On ne revient pas en étant le même. Personne… Vous pouvez donc allégrement comprendre qu’avec tout ce temps octroyé à la masturbation de mes lobes, même si j’ai fait vœu de silence, j’ai aussi pris des décisions concernant ma carrière d’Artiste Romancier qui manquait cruellement de professionnalisme…
Fini le bizutage. Fini l’apprentissage des mœurs à adopter. Je resterai moi quoi qu’il advienne et à commencer par ce blog qui subira, dans les prochaines semaines, une refonte totale. Un profond lifting vers une mue finale qui sera une façade plus lisse et plus en adéquation avec mes aspirations professionnelles…
De plus, à l’heure actuelle, pas mal de lignes bougent à l’inconscience des lecteurs et je me répèterai, mais je me dois d’être prêt si jamais, par le plus grand des hasards, il se pourrait que… Finalement, je termine par des remerciements chaleureux à l’intention de la petite centaine de personnes qui a pris soin de me témoigner leur soutien, leurs encouragements, leurs partages d’affection durant le temps de mon exil. Merci pour tous vos messages qui m’ont réconforté au plus bas de la vague et je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures…
End of Transmission… 7/11/2K21.